Nouvelle parution : Catalogue de l’exposition « Mésha et la Bible : quand une pierre raconte l’histoire »

Collège de France, sous la direction scientifique de Thomas Römer, Marielle Pic, Isabel Bonora Andujar et Hervé Gonzalez

Mésha et la Bible : quand une pierre raconte l’histoire, Paris : Collège de France, 2018.

112 pages, broché, 28 x 19 cm

La stèle de Mésha (IXe siècle avant J.-C.) contient la première mention connue des quatre lettres du dieu d’Israël et constitue un document remarquable, fondateur de l’archéologie du Levant, essentiel pour l’étude des écritures de ces régions et l’histoire du monde de la Bible. Détruite peu après sa découverte en 1868, c’est grâce à la perspicacité de Charles Clermont-Ganneau, futur professeur au Collège de France, qu’elle a pu être reconstruite. Le catalogue présente de nombreux objets et documents mettant en perspective l’importance de cette inscription et l’histoire de sa découverte. L’exposition a été réalisée avec la participation exceptionnelle du musée du Louvre.

Sommaire : La découverte de la stèle ; La stèle au musée du Louvre ; La stèle de Mésha et la Bible ; La stèle de Mésha et l’histoire de l’écriture ; Charles Clermont-Ganneau.

Colloque « Nouvelles recherches autour de la stèle de Mésha », les 02 et 03 octobre au Collège de France

Il y a 150 ans, en 1868, un missionnaire alsacien du nom de Frederick Klein découvrit dans le pays de l’ancien Royaume de Moab, la Jordanie actuelle, une stèle en basalte noir d’une hauteur d’environ 120 cm. Cette découverte fit beaucoup de bruit et les Bédouins finirent par casser ce monument. C’est grâce à la perspicacité de Ch. Clermont-Ganneau, qui deviendra plus tard professeur au Collège de France, que cette stèle a pu être reconstruite.

À l’occasion des 150 ans de cette découverte le Collège de France, en collaboration avec le Deutscher Palästina-Verein et le Musée du Louvre organise un colloque scientifique qui mettra en valeur l’importance de cette stèle, « la reine des inscriptions ouest-sémitiques » selon Ernest Renan.

Les différentes communications qui seront présentées lors de cette rencontre retraceront d’abord l’histoire de la découverte de la stèle de Mésha et son arrivée au Louvre.

On s’interrogera ensuite sur le contenu de cette inscription, les problèmes de déchiffrement ainsi que de la datation de la stèle. Il sera également question de l’univers religieux reflété par le récit de Mésha qui sera également comparé au récit biblique de 2 Rois 3.

D’autres intervenants retraceront l’histoire du pays de Moab et sa relation compliquée avec les royaumes d’Israël et de Juda. Il sera également question de la géographie du Levant ancien et des nouvelles théories concernant des interactions des royaumes du Levant au premier millénaire.

Le colloque offrira ainsi un panorama des reconstructions historiques possibles dont la stèle de Mésha est à l’origine.

Le colloque aura lieu le mardi 02 après-midi (dès 14h) et le mercredi 03 octobre toute la journée, à l’amphithéâtre Guilluame Budé du Collège de France (11 pl. Marcelin Berthelot 75005 Paris).

Programme du colloque

Mardi 02 octobre 2018

14h00-14h15 Mots de bienvenu par Thomas Römer (Collège de France), Jens Kamlah (Deutscher Palästina-Verein), Isabel Bonora (Musée du Louvre)

14h15-14h30 Introduction au Colloque par Herbert Niehr

14h30-15h15 « La découverte de la stèle de Mésha par F. Klein et sa destruction », par Regine Hunziker-Rodewald

15h15-16h00 « La stèle de Mésha au Musée du Louvre: Charles Clermont-Ganneau et l’histoire d’une reconstitution », par Isabel Bonora

Pause

16h30-17h15 « La stèle de Mésha: problèmes épigraphiques, philologiques et de datation », par André Lemaire

17h15h-18h00 « L’univers religieux de l’inscription de Mésha », par Thomas Römer

Mercredi 03 octobre 2018

9h30-10h15 « Dhiban: New Archaeological Evidence », par Bruce Routledge

10h15-11h00 « Das Königtum Meschas », par Dagmar Kühn

11h00-11h45 « Die Mescha-Inschrift und ihre Relevanz für die Erforschung der Geschichte Israels », par Erasmus Gass

Pause 

13h30-14h15 « Représentations de Moab dans la Bible hébraïque », par Matthieu Richelle

14h15-15h00 « Les stèles au Levant à l’Âge du Fer: Eléments de contextualisation pour la stèle de Mésha », par Vincent Blanchard

15h00-15h45 « A la recherche des frontières et des territoires de la Transjordanie – un regard de longue durée (de l’Age du Bronze Récent jusqu’à la fin de l’Age du Fer) », par  Florence Berg

15h45 Conclusion du Colloque

 

Le programme du colloque est aussi disponible à ce lien : affiche colloque Mésha

Exposition « Mesha et la Bible »

« Mésha et la Bible : quand une stèle raconte l’Histoire ». Exposition
au Collège de France (11 place Marcelin Berthelot, 75005 Paris), du 15
septembre au 19 octobre, avec la collaboration exceptionnelle du Musée
du Louvre.

A l’occasion des journées européennes du patrimoine les 15 et 16
septembre, une exposition débutera au Collège de France, intitulée
« Mésha et la Bible : quand une pierre raconte l’Histoire ». Gratuite,
elle sera installée dans le foyer du Collège de France (entre les
amphithéâtres Marguerite de Navarre et Guillaume Budé), et se
maintiendra jusqu’au 19 octobre (visites de 10h-18h). »

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Workshop: « Memory as Capital in Iron Age Levant and Adjacent Regions »

Memory as Capital in Iron Age Levant and Adjacent Regions

Collège de France, 23–24 February 2018

Workshop Location: Fondation Hugot du Collège de France, 11 Rue de l’Université, 75007 Paris

This workshop focuses on the way in which ancient societies understood their past and how they used this knowledge to manipulate their present. The role of memory has been explored in numerous studies that have analyzed the materialization of memory in texts, rituals, monuments, and landscapes, and that have considered its ability to adapt under changing societal conditions, including duration and obliteration. Consequently, we wish to deal with memory as capital (following Bourdieu’s definition of the term as all nonmaterial resources of status, prestige, valued knowledge, and privileged relationships), and to explore its application in the study of ancient societies. We will examine how memory was used to create cohesion in the formation of group identities, and how it was used to structure social hierarchy and to replicate it; how it was kept, perceived, adjusted, and presented to the public; and how it was erased from the collective mental map for the advantage of individuals or small groups.

We will focus on the Levant and neighboring regions in the Iron Age, a formative period wedged between two eras of imperial control and characterized by the emergence of a tapestry of polities and multiple regional identities. The imperial heritage was treated in multiple ways in the former imperial heartlands and in the Levant. The memory of the imperial past was manipulated by the new social structures established in both Egypt and Mesopotamia while at the same time, Levantine societies adopted new identities and renegotiated them, and, during their later phases of existence, they encountered and resisted the emerging new imperial order.

It is against these similar historical circumstances that we will explore the similarities in the role of memory in each society while remaining aware of peculiarities of given arenas with given social structures.

Friday, February 23rd

12:45 Gathering

13:00 Introduction: Memory as Capital Ido Koch (Tel Aviv University) and Thomas Römer (Collège de France)

13:45 Shaping Collective Memory at (Collective) Grave Sites: The Representation of Death as a Tool for Creating Shared Memories in the Late Bronze Age and Iron Age Northern Levant Sarah Lange (University of Tübingen)

14:30 Coffee Break

15:00 Recycling Orthostats and Collecting Capital in the Iron Age Syro-Hittite Kingdoms Virginia Herrmann (University of Tübingen)

15:45 The Construction of a New Collective Memory in Phoenicia as a Response to Achaemenid Power: Material Culture as an “Objectified Cultural Capital” Tatiana Pedrazzi (Istituto di Studi sul Mediterraneo Antico [ISMA], CNR – Roma)

16:30 Coffee Break

17:00 Between Continuity and Change: Collective Memories of the Assyrian Elites in the 2nd and 1st Millennia Aaron Schmitt (University of Mainz)

17:45 Memories of an Empire: Egypt under the 21st–22nd Dynasties Shirly Ben-Dor Evian (Tel Aviv University and Israel Museum, Jerusalem)

Saturday, February 24th

10:00 Visibility and Invisibility: Political Landscapes in Israel and Judah Yuval Gadot (Tel Aviv University)

10:45 Consented Violence in Collective Memory: The Lachish Case in the Perspective of Epigraphical and Iconographical data Laura Battini (Collège de France) 3

11:30 Coffee Break

12:00 Memories of the Cities of the Past: Tel Reḥov and the Israelite Identity Omer Sergi (Tel Aviv University)

12:45 Cultural Forgetting: The Strategy of Fading Out Narrative in the Book of Genesis. A Suggestion for its Interpretation Regine Hunziker-Rodewald (University of Strasbourg)

13:30 Lunch Break

15:00 From Israel to Judah: Collective Memory in the Making Matthieu Richelle (Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine)

15:45 Jeroboam’s Golden Calves: Constructing a Counter History of the Levites in the Books of Chronicles Jaeyoung Jeon (University of Lausanne)

16:30 Coffee Break

17:00 Concluding Remarks and Final Discussion

Memory as Capital Workshop Paris 2018